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  le blog retraité cgt armentieres

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L'actualité syndicale des retraités CGT 70 Pl.J.Guesde 59280 Armentières TEL 03 20 77 21 92 ou cgtularmentieres@gmail.com


La santé souffre de la saignée budgétaire

Publié par Union Locale CGT d'Armentières sur 3 Septembre 2015, 15:52pm

La santé souffre de la saignée budgétaire

Les ravages de l'austérité sur l'accès aux soins

Suppressions de lits d'hôpitaux, fermeture de points d'accueil de la caisse primaire d'assurance maladie, réduction de l'offre de soins... Dans le Nord-Pas-de-Calais, les politiques d'austérité ont un impact direct et concret sur les patients.

La lettre a été envoyée mi-mars par l'agence régionale de santé (ARS) du Nord-Pas-de-Calais à un hôpital présentant une « situation financière fortement dégradée ». Afin que l'établissement poursuive ses « efforts d'efficience », l'administration l'incite à « retrouver progressivement un cycle d'exploitation équilibré en agissant sur la maîtrise des charges et en particulier des charges de personnels ». L'injonction cachée derrière ce jargon administratif est claire : il faut réduire la masse salariale. « Ce n'est pas un, mais tous les hôpitaux de la région qui sont confrontés à une cure d'austérité », s'inquiète Yannick Sobaniak, de l'union syndicale CGT santé, action sociale du Nord, faisant allusion au plan d'économies de 3 milliards d'euros à réaliser sur les établissements de santé jusqu'en 2017, dont 860 millions sur les frais de personnels. La région Nord-Pas-deCalais, elle, doit économiser 33 millions d'euros.

Mais cet objectif devrait être durci puisqu'il a été fixé avant le tour de vis sur l'Ondam (objectif national des dépenses d'assurance maladie), qui doit tomber de 2 % cette année à 1,75 % en 2016 et 2017. « On s'oriente vers un plan de 70 millions d'euros d'économies sur la région. Le directeur de l'ARS n'a ni confirmé ni infirmé l'information. Cela va se traduire par des fermetures de lits, d'activités, de services, avec pour conséquence plus de 1 500 suppressions d'emplois pour notre région. C'est le pronostic vital de certains hôpitaux de notre région qui est engagé ».

DES SITUATIONS SANITAIRES ET SOCIALES CATASTROPHIQUES !

Réduire le nombre de lits et le nombre d'emplois, aux yeux du gouvernement, ce sera possible grâce à ce qui est présenté comme le « virage ambulatoire » C'EST-À-DIRE LA RÉDUCTION DU TEMPS PASSÉ EN MILIEU HOSPITALIER PAR LES PATIENTS. Pourtant, à Lille, « le CHU (centre hospitalier universitaire) a constaté que le taux de retour aux urgences des patients qui ont été traités en ambulatoire avoisine les 40 à 50 %. Ils embolisent les services des urgences et les spécialités dans la foulée », dénonce le syndicaliste. Et il y a bien sûr la remise en cause des 35 heures. « À l'hôpital de Calais, ils ont perdu six jours de RTT en mai dernier. Des menaces pèsent à l'hôpital de Denain. À l'hôpital de Béthune, c'est vingt postes qui sont menacés. À Wattrelos, on s'attend à ce que la direction tente à nouveau de fermer les urgences », énumère Yannick Sobaniak, également inquiet des conséquences de la mise en place programmée des groupements hospitaliers de territoire, rendus obligatoires par la loi santé, sur les petits établissements.

« Alors que la loi n'est pas votée, les ARS (agences régionales de santé) veulent que ces groupements soient effectifs au 1er janvier prochain. Prélude à la fusion des hôpitaux publics entre eux, mais aussi avec le privé et à la suppression massive de postes dans le service public hospitalier. Or, des études récentes ont montré que les "hôpitaux-usines" dotés de nombreux lits n'étaient pas ceux qui soignaient le mieux les patients » « On raisonne en offre de soins, alors qu'il faut réfléchir à partir des besoins de la population », estime Yannick Sobaniak, d'autant plus indigné que tous les indicateurs de santé sont dans le rouge. Comme le rappellent six élus communistes dans une lettre adressée le 19 mai dernier à Marisol Touraine, la ministre de la Santé, « l'espérance de vie y est de quatre années inférieure à celle de la moyenne nationale. La région a le triste record du plus grand nombre de décès par maladie veineuse, insuffisance cardiaque ou rénale, diabète. (...) Nous ne pouvons accepter que "moderniser" le système de santé se traduise par la réduction drastique des moyens. Et que l'austérité préside systématiquement aux politiques de mise en oeuvre », concluent-ils. Quant au renoncement aux soins dans le Nord, il explose, assure Yannick Sobaniak. « C'est pour ça, d'ailleurs, que le nombre de cancers augmente. Quand les patients arrivent aux urgences, on découvre des situations sanitaires et sociales catastrophiques ! Pourtant, rappelle le syndicaliste, il n'y a jamais eu autant de médecins en France. Mais ici, dans le Nord, on est les parents pauvres. À Wattrelos, il reste une trentaine de médecins généralistes pour 40 000 habitants.

Et quasiment plus aucun spécialiste. »

 

10 MILLIARDS D'EUROs c'EST LE MONTANT DES ÉCONOMIES QUE LA LOI DE FINANCEMENT DE LA SÉCURITÉ SOCIALE PRÉVOIT À L'HORIZON 2017.

Et pendant ce temps là !

Carlos Ghosn, patron de Renault et de Nissan, s'augmente de 175 % cette année. Sans parler des retraites chapeaux et primes exceptionnelles. Comme celle Michel Combes, qui non content d'avoir touché plus de 4 millions d'euros cette année quitte son poste avec 13,7 millions de prime.

1 671 416 € : C’EST Le salaire moyen d'un PDG du Cac 40 et du SBF en 2014

11,22 millions d'euros : C'est ce qu'a touché l'ancien PDG de Sanofi, Viehbacher, pour 10 mois à la tête du groupe

 

300 millions d'euros par an, de salaire pour quelques dizaines de grands patrons (CAC40 + SBF) Cela représente:

150 000  professeurs supplémentaires

206 000  Emplois au SMIC

C'est plus que le budget annuel d'une ville comme Grenoble

C'est supérieur au budget total annuel du Secours Populaire

Michel Combes quitte Alcatel-Lucent avec près de 14 millions Après avoir vendu à l'équipementier Nokia et devrait toucher près de 14 millions d'euros sur 3 ans grâce à diverses primes. Un scandale d'autant plus grand au vue des 10 000 suppressions de postes qu'il a infligé au groupe en deux ans et s'apprête à prendre la tête de Numéricâble-SFR.

Ses « excellents résultats », Patrick Combes les doit au plan "Shift". Ce plan de redressement a un coût social énorme : 10.000 suppressions de postes sur 2013-2015, dont 600 en France. Le groupe compte aujourd'hui 53.000 salariés dans le monde, dont 8.000 dans l'Hexagone. Une annonce qui a séduit les actionnaires, puisque le cours de Bourse de l'entreprise, qui valait autour d'un euro à son arrivée en mai 2013, a triplé de valeur depuis cette date. Les syndicats ont logiquement réagi vivement à la rémunération de Michel Combes "il devrait avoir l'élégance de renoncer à la majeure partie de ses indemnités", rappelant qu'il "a certes redressé le groupe mais cela s'est fait au prix d'un plan social d'une violence sans précédent". Les syndicats sont choqués par "le montant disproportionné, le départ anticipé de Michel Combes, la modification a posteriori des conditions d'attribution". Stéphane Dubled, coordinateur CGT du groupe, se demande si Michel Combes va rembourser la somme "si jamais la fusion ne se fait pas" avec Nokia.  Il déplore le fait que le directeur général se soit présenté "comme le chevalier blanc en avril", quand il avait annoncé qu'il renonçait au versement de "son parachute doré" de 2,4 millions d'euros et à l'encaissement du produit d'actions qui lui avaient été attribuées.

 

 

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