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  le blog retraité cgt armentieres

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L'actualité syndicale des retraités CGT 70 Pl.J.Guesde 59280 Armentières TEL 03 20 77 21 92 ou cgtularmentieres@gmail.com


RETRAITES COMPLÉMENTAIRES

Publié par Union Locale CGT d'Armentières sur 9 Avril 2016, 08:15am

RETRAITES COMPLÉMENTAIRES

RETRAITES COMPLÉMENTAIRES : Un accord dévastateur pour les pensions

POUR UN CADRE NÉ EN 1959, LA BAISSE S'ÉLÈVERAIT À 14,5 %, ET À 17 % POUR UN CADRE NÉ EN 1990.

Selon une estimation du Conseil d'orientation des retraites, le montant des retraites complémentaires subira jusqu'à 18 % de baisse en application de l'accord Agirc-Arrco d'octobre dernier.

 « TOUT ÉTAIT DÉJÀ CLAIR AU MOMENT DE LA NÉGOCIATION, MAIS ON NOUS ACCUSAIT D'EXAGÉRER... », A RÉAGI ÉRIC AUBIN (CGT).

On aimerait pouvoir dire qu'on a été trop alarmiste, à l'automne dernier, quant aux conséquences pour les salariés de l'accord sur les régimes complémentaires de retraite (Agirc pour les cadres, Arrco pour les non cadres), conclu le 30 octobre entre les organisations patronales et les syndicats CFDT, CFTC et CFE-GGC. Mais, cinq mois après la signature, les simulations effectuées par le Conseil d'orientation des retraites (COR), pour évaluer l'impact de l'accord sur le niveau de pension des futurs retraités. L'effet dévastateur, dénoncé à l'époque par les syndicats non signataires CGT et FO, est pleinement confirmé puisque le montant des retraites complémentaires pourrait être sévèrement amputé, jusqu'à 18 % dans certains cas.

 

Pour bien comprendre les chiffres, il faut revenir au contenu de l'accord, présenté comme « équilibré » par la CFDT au lendemain de sa signature. Afin de dégager 6,1 milliards d'euros d'économies pour les régimes Agirc-Arrco déficitaires, l'« équilibre » a consisté à faire payer par les retraités et futurs retraités la majorité des mesures de redressement.

 

Sur ce total, le patronat a consenti quelque 700 millions d'euros d'augmentation des cotisations sociales, mais après avoir obtenu l'engagement du gouvernement de compenser cette hausse par une baisse des cotisations à la branche accidents du travail-maladies professionnelles (AT-MP) de la Sécurité sociale. Pour le reste, les modalités de revalorisation de la pension des retraités ont été revues à la baisse, tandis que les futurs retraités étaient destinés à subir deux mesures lourdes de conséquences. D'une part, un renchérissement du prix d'achat des points de retraite complémentaire, ce qui revient à faire baisser le « rendement du régime », autrement dit le niveau de la prestation. D'autre part, le fameux « coefficient de solidarité » consistant à repousser sans le dire l'âge de départ en retraite.

 

A partir de 2019, un salarié qui liquidera sa retraite complémentaire au moment où il peut toucher sa retraite de base à taux plein (62 ans), verra sa pension complémentaire amputée de 10 % pendant trois ans. S'il attend un an (63 ans donc), le malus ne s'applique pas, et s'il reste un, deux ou trois ans après 63 ans, il a même droit à un bonus de 10, 20, 30 %...

UNE PÉNALITÉ PLUS GRANDE POUR LES NON-CADRES

L'étude du COR vise à « distinguer des ordres de grandeur des effets » de ces mesures, à partir de « cas types fictifs ». Pour un cadre né en 1959, la baisse de retraite complémentaire s'élèverait à 14,5 %, et à 17 % pour un cadre né en 1990, la pénalité augmentant donc au fil des générations. La pénalité serait plus grande pour les non-cadres, puisqu'un salarié né en 1990 perdrait 18 % sur son montant de complémentaire.

 

Si l'on écarte l'application du fameux « malus de solidarité », en imaginant donc que le salarié repousse d'un an la liquidation de sa retraite, la baisse du montant serait tout de même de 4,5 % pour la génération 1959, et de respectivement 8 et 10 % pour un cadre et un non-cadre nés en 1990, du fait de la baisse de rendement du régime. « Certains ont voulu minimiser l'impact de cet accord, mais pour nous ces chiffres ne sont absolument pas une surprise », commente Éric Aubin de la CGT.

 

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